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Réaliser un porte-oculaire pour télescope
(difficulté : *** moyen)
Les porte-oculaire de télescopes ont souvent du jeu, ils coûtent cher, sont "durs", nécessitent un effort de réglage important....
SCIENCES POUR TOUS vous propose une réalisation accessible à tout bricoleur muni d'une perceuse, d'une scie à métaux et d'une lime et qui, pour 15 €, a un jeu nul, une très bonne précision et un faible effort de réglage.
On utilise un coffret moulé ou des tôles ou encore des profilés de récupération en aluminium dans lequel on installe 3 tiges filetées M6 : 2 en bas munies chacune de 2 roulements à billes. Sur ces 4 roulements, roule le cylindre porte-oculaire. Il est pressé sur ces roulements par une 3ème tige filetée munie d'un tube alu monté sur un roulement à bille d'un coté et pressé par un ressort attaché à un roulement à bille de l'autre. On peut rajouter (voir photos) 2 autres tiges filetées en haut pour améliorer la rigidité.
L'utilisation de roulement à billes (0.25 € pièce !) permet un très bon rendement : un faible effort de réglage et une excellente précision.
Ce porte-oculaire a été conçu pour remplacer le système à double pas de vis différentiel précis mais dur de notre Newton 600 mm (focale 2400 mm)
Ancien porte oculaire :
Réalisation :
On considère que l'on possède un cylindre en métal (qui accueille l'oculaire) correctement usiné.
On utilise 6 roulements à billes D=15, d=6, e=5 .
A partir d'un boîtier moulé en aluminium (des profilés de récupération sur le croquis), on perce sur les cotés, 2 trous de 6 en bas à gauche et 2 en face à droite, 1 trou de 14 en haut à gauche, 1 trou de 8 agrandi en oblong (haut-bas) en face à droite.
On glisse dans chaque trou du bas une tige filetée M6 avec 2 roulements à billes écartés par un tube laiton ou alu D=8, d=6, l=28 et serrée par 2 écrous M6.
3 vis M3 avec leurs écrous maintiennent le roulement en haut à gauche muni (avec 2 écrous) d'une tige filetée M6 sur laquelle on enfile un tube l=60 puis un roulement autour duquel on sert un collier à vis "gaz" sur lequel est fixé un ressort de traction qui tire vers le bas. Il ne reste plus qu'à fixer une couronne (nous avons utilisé CD-ROM de démonstration puis le plateau d'un disque dur !) sur le 3ème axe pour commander la mise au point et percer le fond du coffret pour laisser passer le cylindre porte-oculaire (et la lumière !).
Croquis:
Utilisation :
Grâce au ressort, le cylindre est coincé entre les 4 roulements du bas et la tige du haut.
Une rotation sur la couronne fait tourner la tige du haut et fait avancer ou reculer le cylindre qui roule sur les 4 roulements du bas. La position du cylindre porte-oculaire est parfaitement définie. Le trou oblong latéral droit dans lequel passe l'axe d'entraînement permet d'absorber les défauts du cylindre et constitue une butée si on enlève ce dernier. Le montage du ressort incliné permet de supprimer le jeu avant-arrière de l'axe supérieur et maintient un frottement faible utile au réglage (compensation des poids). Le rendement des roulements est tellement bon que si on monte le ressort droit, le poids du cylindre suffit à faire descendre ce dernier quand on dispose l'axe du porte-oculaire verticalement...
Vue du porte-oculaire par en-dessous : on distingue (sous le cylindre porte-oculaire en alu en position rentrée) les 4 roulements à billes (montés sur tiges filetées + entretoises en tube alu, les entretoises ne touchent pas le tube porte-oculaire), sur le coté droit : le ressort de compensation de jeu (en haut, au bout du ressort, on devine le collier "gaz" qui enserre le roulement monté sur l'axe d'entraînement) et le disque (CD-ROM) qui sert de réglage. L'ensemble est monté sur une tôle en duralumin percée au centre, installée sur les rails en alu de la tourelle orientable (en bleu) du Newton 600.
Sous le porte-oculaire : une mire : un miroir à 45° et une platine transparente munie de 2 pinces pour tenir le papier gradué qui nous sert à enregistrer (en rouge) le trajet (en faisant faire 360° à la tourelle) du laser de planéité fixé sur la tourelle (sur le bord opposé). L'enregistrement nous permet de régler facilement la planéité de tourelle, de surveiller la dérive dans le temps et compenser les défauts de planéité pendant l'observation (avec la commande électrique des supports de miroir primaire). On peut même compenser tout en observant !
Vue du porte-oculaire par en-dessus : on distingue (sur le cylindre porte-oculaire) le cylindre en alu (qui touche le cylindre porte-oculaire), entraîné par le disque (CD-ROM) qui sert de réglage. Au bout, en haut à gauche, les deux petites plaques en alu qui pincent le roulement à billes en bout de l'axe de réglage : ce montage permet un certain déplacement vers le haut ou le bas de l'axe de réglage. En haut, en // et de part et d'autre de l'axe d'entraînement : 2 tiges filetées entretoises qui ne touchent pas le tube porte-oculaire. (pour améliorer la rigidité)
Tout est en duralumin, alu ou inox : pas de corrosion.
L'ensemble roulements + visserie inox nous a coûté moins de 15 €
Une autre version pour un 400 (avec un ressort provisoire). On distingue la chaîne de sécurité et le levier en cornière pour dégager le porte-oculaire. Sur cette version, le cylindre porte-oculaire traverse la plaque du porte-oculaire. Un deuxième en cours de construction à gauche.
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That's All, folks !
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