Les phases de la Lune:
La Lune n'est pas lumineuse par elle-même mais parce qu'elle nous renvoie la lumière du Soleil. Comme elle tourne autour de la Terre pendant que celle-ci tourne autour du Soleil, elle n'apparaît pas toujours éclairée de la même façon et présente ainsi des phases. Lorsqu'elle est dans la direction du Soleil, elle apparaît en contre-jour et est pratiquement invisible: c'est la nouvelle Lune (c'est à ce moment-là que peuvent avoir lieu les éclipses de Soleil si elle vient à passer juste devant lui). Puis la Lune apparaît dans les lueurs du soir comme un très fin croissant qui se couche peu après le Soleil. Ensuite, ce croissant augmente d'épaisseur de jour en jour et apparaît de plus en plus haut dans le ciel au moment où le Soleil se couche.
De la glace sur le pôle sud de la Lune
Le décalage moyen entre deux passages de la Lune est de 50 min d'un jour à l'autre, c'est-à-dire qu'on la voit passer avec presque 1 h de retard chaque jour par rapport à la veille. Mais ce n'est qu'une moyenne, et l'écart entre deux couchers (ou deux levers) de Lune successifs est très variable suivant les saisons et même les années. Il arrive, en effet, que la Lune se couche (ou se lève) à l'horizon en des points très différents d'un jour à l'autre, contrairement au Soleil.
L'écart entre deux couchers de Lune peut ainsi tomber à 15 min seulement d'un jour à l'autre ou, au contraire, s'élever jusqu'à presque 1 h 30 min. On est au premier quartier lorsque la moitié du disque de la Lune est éclairée, puis on arrive à la pleine Lune lorsque celle-ci est dans l'alignement de la Terre et du Soleil. La Lune apparaît alors pleinement éclairée et on la voit se lever au moment même où le Soleil se couche. Si l'alignement Soleil- Terre-Lune est parfait, la Lune traverse alors l'ombre de la Terre et il y a éclipse de Lune (cela se produit environ deux fois par an). Ensuite, la portion de Lune éclairée va décroître de jour en jour, on va arriver au dernier quartier (la partie visible au premier quartier se trouve alors dans l'ombre et on voit éclairée la partie qui était invisible lors du premier quartier) et revenir finalement à la nouvelle Lune après un fin croissant visible quelques matins de suite à l'est, juste avant le lever du Soleil. Le cycle complet de la Lune s'appelle une lunaison et dure 29 jours et demi.
La Lune est le seul satellite naturel de la Terre. Les caractéristiques de ses mouvements apparents sont connues depuis la plus haute antiquité, les valeurs approximatives de ses paramètres physiques et orbitaux depuis le XVIIIe siècle. La précision de ces valeurs a ensuite considérablement augmenté avec les progrès de l’astronomie et avec l’exploration directe de la Lune.
Depuis 1609, date à laquelle Galilée pointa pour la première fois sa lunette vers le ciel, on sait que la Lune est solide et qu’elle présente des plaines et des montagnes, des pics et des vallées. Au XVIIe siècle, les « femmes savantes » croyaient y voir des habitations, mais les progrès accomplis dans la fabrication des lunettes et des télescopes conduisirent rapidement à l’abandon de ces idées et permirent d’acquérir une bonne connaissance du relief lunaire; aujourd’hui, la résolution obtenue avec les meilleurs instruments terrestres est d’environ 200 mètres. C’est depuis la Terre que l’on a défini les deux originalités majeures de la géographie lunaire, ou tout au moins de la face visible : La dualité des terrains et la présence d’innombrables cratères. En effet, la face visible de la Lune est constituée, pour environ 35 p. 100 de sa surface, de terrains sombres, assez plats, que l’on appelle depuis le XVIIe siècle « mers », bien qu’ils ne contiennent pas une seule goutte d’eau. Les autres 65 p. 100 de la surface sont constitués de terrains à la fois beaucoup plus clairs et montagneux, les « continents ». Mers et continents sont criblés de dépressions circulaires, appelées cirques ou cratères, bordées de montagnes parfois très élevées.
Cependant, si la topographie lunaire était connue depuis longtemps, il n’en était pas de même de l’origine des structures, et en particulier de celle des cratères, qui fut très controversée jusqu’au milieu du XXe siècle. C’est à partir des années 1960 que nos connaissances sur la Lune firent un fantastique bond en avant, grâce à l’exploration spatiale. Nous ne citerons que les étapes les plus marquantes de cette exploration. En septembre 1959, la sonde soviétique Luna-2 percute pour la première fois la surface de la Lune. En octobre 1959, la sonde Luna-3 envoie à la Terre les premières photographies de la face cachée. En 1964 et 1965, les sondes américaines Langer, destinées à s’écraser sur la Lune, en donnent les premières photographies détaillées.
En février 1966, la sonde soviétique Luna-9 effectue un atterrissage en douceur et envoie les premières photographies prises depuis le sol. D’août 1965 en août 1966, une exploration photographique systématique de la face visible et de la face cachée est conduite par cinq satellites américains, les Lunar Orbiter ; leurs clichés possèdent une résolution voisine de 10 mètres. De 1968 à 1972, neuf équipages effectuent des survols de la Lune lors des missions Apollo-8, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16 et 17; ces survols améliorent la couverture photographique et les connaissances géochimiques. Des études géologiques au sol sont menées lors des six missions Apollo-11, 12, 14, 15, 16 et 17, et 382 kilogrammes d’échantillons lunaires sont ramenés sur Terre. De 1970 à 1976, les Soviétiques placent des engins en orbite lunaire et explorent la surface à l’aide de véhicules automatiques Lunakhod. Trois sondes automatiques Luna prélèvent un total d’environ 310 grammes d’échantillons lunaires et les acheminent sur Terre. En 1994, la sonde américaine Clementine-1 réalise une étude topographique complète de la Lune, ainsi qu’une analyse géochimique de sa croûte.
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