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Sonde de faible courant isolée AC/DC à effet Hall
Nous souhaitons
réaliser ici une sonde de courant avec des capteurs à effet Hall pour
mesurer des courants AC/DC faibles : par exemple 20 mA, en étant
complètement isolé et avec une résistance interne la plus faible
possible, quelques m
, si possible.
Le problème du capteur à effet Hall, c'est sa relative faible sensibilité : pour mesurer des courants de 20 A, tout va bien. Pour mesurer des courants de 20 mA, c'est un autre problème...
Nous avons fait des essais avec des capteurs à effet Hall linéaire d'un type très courant 3503 (Attention : il existe aussi des capteurs à effet Hall avec sortie tout ou rien).
Le 3503 est aussi très économique : les 10 pour 1.20 € (port compris).
On peut l'alimenter de 4.5 V à 6 V. (2.5 V à 8 V pour certains modèles)
Il consomme environ 9 mA.
Sa bande passante annoncée est de 23 kHz mais on atteint presque 30 kHz à la mesure..
Sa tension de sortie est de 2.5V au en l'absence de champ, elle est proportionnelle au champ magnétique entre 1 V à 4 V.
L'impédance de sortie
est de 50
.
Le boîtier fait environ 1mm d'épaisseur.

.
Réalisation :
Pour pouvoir mesurer des courants faibles (électroniques) de, par exemple, 20 mA DC ou AC, nous avons :Nous avons créé un entrefer à la meule électrique dans lequel nous avons inséré deux capteurs 3503 (collés au silicone) à effet Hall reliés en "antisérie" (la pile 9 V donne l'échelle), (l'ancienne ferrite à coté était trop petite : trop de résistance)

Quand le champ magnétique augmente, la tension de sortie d'un capteur diminue pendant que celle de l'autre augmente et réciproquement.
Nota : une astuce pour insérer les capteurs : il faut le faire montage sous tension et avec un courant constant, 1 A par exemple.
Et déplacer les capteurs jusqu'à avoir la plus grande tension différentielle : ce qui veut dire que les capteurs sont placés là où le champ magnétique est maximum (mais la position n'est pas très critique).
.
:
c'est beaucoup mieux que les 522 m
de la
ferrite précédente, plus petite
et visible sur la photo et c'est ce
qu'on voulait (moins de 50 m
).On injecte, avec une alimentation de labo et une résistance de puissance, exactement 1 A dans le dispositif.
(Après avoir mesuré le 0 et injecté un courant, on mesure de nouveau le 0 pour détecter un éventuel effet mémoire : une aimantation résiduelle...)
Intensité V1 V2 V2-V1
0 A 2.450 V 2.406 V +43.2 mV
+1 A 3.278 V 1.672 V - 1.605 V
0 A 2.450 V 2.406 V +43.0 mV
-1 A 1.672 V 3.175 V - 1.511 V
0 A 2.449 V 2.408 V +40.9 mV
Nota : évidemment, plus faible est la "déviation" du capteur, meilleure sera la linéarité, plus mauvais sera le rapport signal/bruit...- Il y a très peu de dispersion d'offset et, a priori, pas d'aimantation résiduelle.
- La résistance de la
bobine est relativement faible : 35 m
(Il
reste de la place)
- Il y a un peu d'asymétrie (mais les capteurs, qui n'étaient pas encore collés, ont bougé pendant la mesure)
Tout compte fait, l'offset à l'air assez stable... Mais un réglage d'offset externe est sans doute indispensable...Le bruit efficace mesuré sur chaque sortie (milivoltmètre Leader LMV-87A) est de 1.2 mV.
.
Contre-réaction :Pour améliorer les performances du système : précision, linéarité, nous installons une contre-réaction : on rajoute environ 200 tours de fil de d = 0.35 (pour la contre réaction, la résistance n'est pas très critique).
On remplit la ferrite :

. Si on
rajoute un résistance de shunt de 1
, la
résistance vue par l'amplificateur
sera d'environ 4
, ce
qui paraît pas mal....


(il
faut rajouter 200
en //).
- Interrupteur vers le bas : sensibilité normale : 1 A/V, bande passante 50 kHz saturation vers +- 5 A


Commencé le 29/03/2020